Les gestes et les postures que nous adoptons au travail ont un impact direct sur notre santé, physique et/ou mentale.
Le nombre de TMS ne cessent d’augmenter en France.
Selon une enquête de Santé Publique France de 2021 « La prévalence de l’ensemble des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) étudiés (dos et membre supérieur) dans la population générale de 18 à 64 ans s’établit à 58 % [56 % ; 59 %] chez les femmes et 51 % [49 % ; 52 %] chez les hommes. La prévalence des TMS du dos est de 47 % [46 % ; 48 %] chez les femmes et de 40 % [39 % ; 41 %] chez les hommes. » Mais qu’est ce qu’un trouble musculo-squelettique?
Les bons gestes pour un dos solide
Qu’est ce que les TMS ?
Les TMS, les Troubles Musculo-Squelettiques sont des maladies qui touchent tous les segments du corps. Si elles ne sont pas soignées ou non adaptation du poste de travail, alors, elles peuvent conduire aux troubles musculo-squelettique chroniques.
Ces TMS touchent les muscles, les nerfs et les tendons du corps entiers. Selon le métier que vous faites, vous n’aurez pas obligatoirement les mêmes TMS.
Exemple : le carreleur est susceptible d’avoir des TMS aux membres inférieurs et au dos tel que l’hernie discale ou l’hygroma du genou. A contrario, les TMS de l’hôtesse de caisse se situera plus aux niveaux des membres supérieurs tels que le canal carpien ou tendinopathie de l’épaule.
Quels sont les TMS par membre ?
Ci-joint une liste non-exhaustive de certaines TMS que vous pouvez retrouvez selon le membre concerné :
Comment surviennent les TMS ?
Les symptômes des TMS débutent progressivement. Elles peuvent engendrer une perte de la sensibilité, une gêne lorsque l’on bouge, une perte de force, des douleurs, des picotements, des fourmillements, des coups d’électricité, une raideur des articulations… pouvant aller jusqu’à l’incapacité d’utiliser le membre concerné.
Il faut identifier deux facteurs :
-de risques liés à l’individu lui-même, c’est-à-dire l’état de santé ou le capital santé de la personne. Il est propre à chacun et dépend de votre hygiène de vie en générale.
-de risques liés au travail, il s’agit donc dans ce cas de figure, des conditions de travail.
Les facteurs liés au travail restent néanmoins les principales causes de TMS. Elles peuvent être dues à plusieurs paramètres :
-biomécaniques : des gestes répétitifs, une cadence soutenue, des ports de charges trop lourdes, de mauvaises postures, l’absence de pauses, l’absence de matériels adaptés…
-environnementaux : les vibrations, l’exposition au froid, l’exposition à la chaleur, l’absence de luminosité naturelle, la qualité de l’éclairage, l’exposition aux bruits…
-organisationnels, une mauvaise organisation du temps de travail avec l’impossibilité de le contrôler ou l’obligation de travailler avec des collègues favorisent l’apparition de TMS…
-psychosociaux qui sont apparu il n’y a pas si longtemps. Ces paramètres sont plutôt liés à la non reconnaissance du travail effectué par la hiérarchie. Cela peut alors contribuer à l’apparition de TMS.
Qu’est ce que l’entreprise peut faire pour diminuer les risques de TMS ?
« L’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité des travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation. Il doit également évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail qui sont consignés dans un document. Il a aussi l’obligation d’informer l’inspection du travail en cas d’accident du travail mortel. En cas de non-respect de ces obligations, sa responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée. Nous faisons le point sur la règlementation. » Selon les articles de 4121-1 à 4121-5, Service Publique.
Dans l’article L4121-1, l’employeur est dans l’obligation de prendre des mesures telles que des:
-actions de prévention des risques professionnels,
-actions d’information et de formation,
-organisations et moyens adaptés,
-évaluations des risques dans l’entreprise
Les résultats de ces évaluations sont classés dans un document nommé Document Unique d‘Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Ce document est obligatoire dans toutes les entreprises.
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Que peut-on faire individuellement afin de limiter les TMS ?
Un échauffement articulaire et des étirements musculaires peut être un plus dans la prévention des TMS. L’échauffement articulaire est à effectuer :
-avant de débuter son poste pour ne pas imposer à son corps une activité à froid, ce qui augmente le risque de blessures,
Les étirements musculaires sont plutôt à préconiser lors de vos pauses ou quand vous en ressentez le besoin et après votre poste afin de relâcher les tensions musculaires et éviter toutes raideurs.
Ci-joint, vous trouverez deux enchainements, un enchainement d’échauffement articulaire et un enchainement d’étirements musculaire.